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Week-end d’information autour des violences conjugales et familiales

Photo du rédacteur: Solidarité AccueilSolidarité Accueil

Dernière mise à jour : 24 nov. 2021

Sous la houlette de Madame Tamil, Sous-préfet du Blanc, Madame Durand,Déléguée départementale aux droits des femmes et à l'égalité entre les femmes et les hommes, la brigade de Gendarmerie du Blanc et Solidarité Accueil ont passé deux jours au magasin Leclerc du Blanc, les 19 et 20 novembre, pour aller à la rencontre du grand public. L’objectif: informer, communiquer, dialoguer, expliquer, écouter parfois, pour dire stop aux violences conjugales et familiales. Nous remercions Monsieur Fornas, directeur du magasin Leclerc, de nous avoir accueilli pendant ces deux jours et d'avoir contribué à faire passer le message en inscrivant sur les tickets de caisse de l'enseigne le 3919, numéro dédié aux victimes de violences.

La participation de la Gendarmerie fut très active. Une fois encore, les gendarmes ont démontré leur capacité à développer des actions de prévention et de communication. Cela a suscité un peu d’étonnement, parfois de l’inquiétude, mais leur témoignage bienveillant a permis aux clients du magasin d’échanger librement sur le sujet. Avec Didier Patureau de Mirand, vice-président du Pôle Économique, et une équipe de bénévoles, qu’au passage nous remercions de tout cœur, nous sommes allés pendant ces deux jours à la rencontre des visiteurs du magasin.

J’ai personnellement été impressionnée par le nombre de témoignages « gratuits », c’est-à-dire que pour une petite carte offerte, cela a donné lieu à des confessions intimes où les personnes « se sont racontées », se sont confiées, nous ont déposé leur histoire.

En offrant notre dépliant, et tout en continuant parfois leur chemin, certaines personnes nous disaient savoir de quoi nous parlions (tout âge confondu), d’autres s’arrêtaient, prenaient le temps de se raconter en disant :

« Oh madame vous savez j’ai été violée toute ma vie », « j’ai été victime d’inceste », « ma fille est victime de harcèlement », « j’ai essayé de sauver ma fille en ne la laissant jamais tomber. Ça a duré 5 ans », « pour d’autres cela durera 10 ans et plus », « j’ai osé, au bout de 20 ans, partir, je suis logée avec mes enfants. J’ai peur et c’est dur ».

D’autres témoignent être en cours de traitement après être tombés dans la drogue ou l’alcool. Certains racontent leur « Victoire, avoir OSÉ ».

Un Monsieur témoigne avoir donné les coups et avoir fait de la prison. Cette magnifique dame d’un certain âge, actuellement en cours de désintoxication, accompagnée par une infirmière, nous raconte son histoire : enfant battue, victime d’inceste, un mari violent, des parents sous l’emprise de l’alcool, et qui elle aussi est tombée dedans pour se sauver, pour oublier. Le binôme avec son infirmière me touche. Toutes les deux se battent, l’une pour redonner confiance, pour écouter, encourager, l’autre pour essayer de vivre après toutes ces années noires et encore lutter.

Quel courage, quelle leçon !

Mettre en lumière cette violence, en parler, sensibiliser le grand public pour ne plus accepter et dénoncer la « violence ordinaire ».

Dire STOP !

Il y a encore beaucoup de travail pour faire changer les mentalités. A la porte d’un magasin comme celui du Blanc, il est impressionnant de compter le nombre de témoignages de personnes ayant été victimes de près ou de loin, alors remercions aussi les acteurs qui se mobilisent autour de cette action, l’État, la Gendarmerie, les équipes de sécurité (2 ailes), les associations qui travaillent main dans la main pour mutualiser les bienfaits et nos équipes qui travaillent souvent dans l’ombre et font un travail admirable au quotidien, pour aider et guider ces victimes et réussir à les sortir parfois de l’enfer.


Edith Bautès

Vice-présidente en charge du Pôle Social et médico-social






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